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Le 170e régiment d'infanterie
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2 mars 2015

* La vérité sur l'origine d'une disparition

Voilà une photo prise en 1964 par un appelé accompagné d'une bande de joyeux lurons. Cette photographie nous montre l'état d'une chambrée comme il y en avait tant en 1967, mais le sujet qui m'interpelle n'est pas la franche rigolade mais l'ustensile du premier plan à savoir le poêle.

 

Disparition

 

           Il a fait froid pendant l'hiver 67/68 comme souvent à Epinal et chaque chambrée n'avait droit qu'à un seau de charbon pour 24 heures. Ce n'était pas grave durant la journée car nous n'étions jamais là mais le soir Brrr…

D'abord nous n'avions rien pour allumer ce fichu charbon et il est arrivé que certaines pièces de bois disparaissent dans la caserne. Ensuite le poêle par lui même, il nous arrivait d'être obligé d'ouvrir la fenêtre pour évacuer la fumée et dans mes souvenirs je n'ai jamais vu de ramoneur.

Ensuite le charbon, quand enfin le feu était parti correctement le contenu du seau disparaissait rapidement et bien sûr nous n'en avions jamais assez. Celui-ci était stocké dans un endroit grillagé et le stock géré par la C.C.S. la "compagnie stylo" comme nous l'appelions alors nous autres des compagnies de combat.

Aussi très souvent nous organisions des "commandos charbon". Généralement l'équipe était composée de trois membres : l'un escaladait le grillage puis expédiait à pleines mains du charbon par dessus celui-ci. Le deuxième le ramassait et remplissait un carton récupéré je ne sais où et le troisième surveillait les alentours.

Au retour le carton était mis dans une armoire inoccupée de la chambrée, quand il y en avait une, dans le cas contraire sous un lit.

         Une fois par mois nous avions droit à une revue de paquetage surprise. Il nous fallait, sur le trottoir devant le bâtiment de compagnie, étaler sur la toile de tente individuelle la totalité de nos effets et matériels. Après cela l'adjudant de compagnie vérifiait l'état de la chambrée et inspectait chaque placard et également le dessous des lits. Inévitablement il tombait sur un ou deux cartons remplis à ras bord du précieux combustible.

Au rapport le capitaine nous sermonnait : il se fichait complètement de l'origine de nos larcins (en fait il ne l'ignorait pas) la seule chose nous disait-il était de ne pas se faire prendre dans le cas contraire gare à la punition !

Oui je sais, ce n'était pas très "politiquement correct" mais nous avions froid et c'est ce que certains appellent couramment le système D !

      Kiyomori         

 

       Bravo pour la description qui reflète avec exactitude une chambrée de cette époque, sur cette photo, je suis le "cabot chef" assit sur les genoux d'un camarade, Après mes classes (6 mois) à la 13ème compagnie, je fût muté à la 11ème Cie, jusqu'à ma libération cette compagnie d'instruction était moins difficile que les compagnies de combat. Pour la corvée de charbon je m'arrangeais pour avoir 1 ou 2 seaux que je planquais à l'armurerie, le fourrier étant un de semaine, il m'est même arrivé de "piquer" le charbon des bureaux de la compagnie au grand désespoir des gars de corvée qui le matin se retrouvaient sans charbon pour allumer le feux des bureaux. Que dire des week-end avec le linge qui séchait un peu partout dans la chambrée; la fumée nauséabonde s'échappant du poêle par manque de tirage pour se déposer sur les habits.... C'était il y a 47 ans.   

      L'origine de cette photo: classe 64 2/B groupement d'instruction 3ème section, spécialité: ils sont devenus grenadiers voltigeurs.

Maurice Herbé

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