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Le 170e régiment d'infanterie
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Le 170e régiment d'infanterie
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17 mars 2015

* Le cent-septante dans la grande guerre (10)

 On les aura

             Le 1er bataillon a suivi le mouvement dans le dispositif prévu ; il essuie en passant le feu de mitrailleurs allemands qui avaient fait les morts dans les trous d'obus, et de mitrailleuses tirant du nord-est à grande distance.

            Ce bataillon est employé à nettoyer le terrain. Un instant avant son départ, le colonel, voyant les difficultés exceptionnelles auxquelles se heurte sa droite, donne l'ordre à la 1ère compagnie (lieutenant Grollier) de se porter par le bois Fromage et la ferme Monacu en réserve du 2ème bataillon.

          Cette compagnie arrive à 17h40 sur l'emplacement assigné à la hauteur de la ferme Ladevèze avec échelonnement vers la droite.

          A partir de 18 heures, le tir de l'artillerie allemande devient particulièrement violent sur la tranchée conquise et sur ses abords, sur l'ancienne première position allemande et sur les communications des premières lignes.

          Dès 18 heures, le secteur conquis est solidement organisé En raison de la mort du commandant de Ladevèze, le colonel forme deux groupements : sous-secteur de droite, commandant Nouvion, disposant du 2e bataillon, de la 1ère compagnie et de deux sections de mitrailleuse de la C.M.1 ; sous-secteur de gauche, commandant Orsel, disposant du 3e bataillon, des 2e et 3e compagnies et de deux sections de la C.M.1.

          Nous avions eu 3 officiers et 30 hommes tués, 3 officiers et 144 hommes blessés.

         A partir du 13 août on procède à l'organisation et à l'aménagement du terrain conquis. La tranchée d'Heilbronn est retournée, les mitrailleuses sont installées, on creuse les boyaux de communication entre Heilbronn et nos tranchées de départ ainsi qu'avec les postes d'observation. Un bombardement très violent nous force d'interrompre souvent le travail et nous cause des pertes.

         Nous avons journellement entre 5 et 18 tués, entre 15 et 50 blessés. Le 16 août, le colonel donne l'ordre au bataillon Nouvion d'effectuer d'urgence une opération de surprise pour installer dans le bois Crochu, où les Allemands ne font que des patrouilles, une ligne solidement établie pouvant faciliter une progression ultérieure sur Cléry. Le déclenchement de l'opération prévue pour 22 heures ne peut avoir lieu avant minuit à cause du bombardement.

         Dès que l'on peut s'aventurer, les hommes sortent avec une telle ardeur que les objectifs sont atteints sans pertes On creuse de suite une nouvelle tranchée (tranchée Godignon).

         Le 18 août, une reconnaissance du sous-lieutenant Coulard, dans le sous-secteur Nouvion, parvient jusqu'au cimetière de Cléry et aux lisières du bois Crochu. Elle permet de se procurer des renseignements importants sur les organisations ennemies. C'st la dernière opération du régiment dans le secteur Heilbronn. Le colonel de Pommeyrac, de la 7e brigade de chasseurs, vient en prendre le commandement. Le 170e est relevé dans la nuit du 19 au 20.

        Le 20, il est rassemblé à Suzanne, où des camions automobiles viennent le prendre pour le transporter au Hamel, d'où il gagne ses cantonnements de repos: E.M., C.H.R. et 2e bataillon à Villers-Bretonneux, 1er bataillon au camp 51, 3e bataillon au Hamel.

         La superbe conduite du 170e pendant cette attaque et ce séjour aux tranchées fut si éclatante qu'elle lui mérita la fourragère, avec cette deuxième citation à l'ordre de l'armée : " Le 12 août 1916, sous les ordres du colonel Lavigne-Delville, a en un quart d'heure, sous un tir intense d'artillerie et de mitrailleuses, une ligne de tranchées puissamment organisée, située à 900 mètres de sa base de départ, et précédée de nombreux points dont la conquête exigea des corps à corps furieux ; il a capturé 250 prisonniers et 4 mitrailleuses, a organisé et conservé le terrain conquis en dépit des retours offensifs et des violents bombardements de l'ennemi.

Au G.Q.G., le 9 octobre 1916.

"Signé : général Fayolle, commandant la VIe armée."

 

BATAILLE DE PICARDIE (septembre 1916).

 Attaque de la tranchée des Berlingots.

 Du 20 août au 2 septembre, le régiment se reconstitue en prenant un repos bien mérité dans la région de Villers-Bretonneux. Il occupe pendant cette période les cantonnements que nous avons indiqués. 

          Il les quitte dans la nuit du 1er au 2 septembre pour se porter à la Neuville-lès-Bray. Le colonel Lavigne-Delville a pris le commandement provisoire de la 48 D.I. en remplacement du général Sicre, et passé le commandement provisoire du régiment au commandant Nouvion. Le capitaine De Ponchalon prend alors la tête du 1er bataillon. 

          L'E.M., la C.H.R. et le 1er bataillon continuent leur mouvement jusqu'à Cappy, ils y séjournent jusqu'au 5 septembre.

          Dans la journée du 4, les 2e et 3e bataillons quittent la Neuville pour Eclusier. 

          Le 5, le 2e bataillon (commandant de La Baume) est mis à la disposition de la 66e D.I. et se rend au moulin de Fargny, où il reçoit l'ordre de relever un bataillon de chasseurs à la lisière est de Cléry.

         Les deux autres bataillons sont poussés en réserve de corps d'armée, le 1er à l'ouvrage de Tatoï (près de la route Curlu-Cléry), le 3e à la Grenouillère. L'E.M. vivouaque à Frise, sur la place de l'église. Le général Laroque étant venu prendre le commandement de la 48 D.I., le colonel Lavigne-Delville rentre au régiment et le commandant Nouvion à son 1er bataillon.

         Le 6 septembre, les bataillons Nouvion et Orsel sont remis à la disposition de la 48 D.I. En conséquence, le 1er bataillon relève dans la nuit du 6 au 7 les 64e et 68 B.P.C. dans le village de Cléry et dans les tranchées à l'ouest du village.

          Le 3e bataillon quitte la Grenouillère et se porte entre la carrière Tatoï et Monacu. Il restera là en réserve jusqu'au 9 septembre. Le 2e bataillon tient la première ligne, à l'est de Cléry. Le colonel établit son P.C. dans le talus du ravin nord de Cléry au niveau du bois Saucisse.

        Le 8 septembre, le 2e bataillon quitte la première ligne et le régiment se trouve ainsi tout entier de la 48e division d'infanterie.

        Le 9, il monte en ligne dans le secteur nord de Cléry, et prend tout de suite les positions d'attaque : 1er bataillon dans la parallèle de départ en liaison à gauche et au nord avec le 174e, le 3e bataillon dans la parallèle de départ en liaison à droite et au sud avec la 70e D.I., le deuxième bataillon est placé en deuxième échelon aus lisières nord-ouest de Cléry (tranchée Thouzellier). Le colonel dispose en outre d'un peloton du génie (compagnie15/12), chargé de creuser après l'attaque un boyau reliant nos tranchées à celle des Berlingots et deux compagnies du 54e territorial chargées des corvées et de la police du champ de bataille.

        Ainsi le régiment se trouve en place pour l'attaque qui doit le rendre maître des tranchées des Berlingots et de Van (premier objectif) et lui permettre de progresser au delà de la route organisée Béthune—Château-Thierry, vers la tranchée Poinsot (deuxième objectif). Jusqu'au 12 il attendra le signal, sous un fort "marmitage" qui lui cause des pertes et qui l'exaspère.

         Le 12 au matin, arrive l'ordre d'attaquer à 12h30. Dans chacun des deux bataillons de tête, deux compagnies sont en première ligne, une en réserve. Une préparation d'artillerie efficace précède immédiatement l'heure H. Puis, à la minute prescrite, les troupes se lancent à l'assaut avec une ardeur accrue par l'impatience de ces longues journées passées sous le bombardement. Malheureusement, des avions allemands qui nous survolent à une faible hauteur, font déclencher un tir de barrage sur nos tranchées de départ. On voit en outre l'ennemi faire passer des réserves de la route de Bouchavesnes vers la crête de l'observatoire qui se garnit de mitrailleuses et de tirailleurs. Aussi, notre deuxième vague subit-elle des pertes.

        Néanmoins, en un quart d'heure, le premier objectif (tranchées des Berlingots et de Van) est atteint. Sans retard elles sont nettoyées ; 150 prisonniers passent au P.C. du colonel ; ils appartiennent tous aux 55e et 15e R.I., éléments nouveaux entrés en secteur la veille. Après un léger arrêt, nécessité par la réorganisation des unités, le 1er bataillon, en liaison avec le 174e R.I. pousse sur le deuxième objectif droit à l'est ; le 3e bataillon opère de même ; le 2e bataillon encore en réserve, est amené dans les tranchées Berlingots et Van qu'il occupe.

 

 

 

          

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