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Le 170e régiment d'infanterie
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Le 170e régiment d'infanterie
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19 mars 2015

* Le cent-septante dans la grande guerre (13)

On les aura

Période de janvier 1917.

          Le régiment, qui est en secteur à l'est de Pont-à-Mousson et s'étend de la Moselle au village de Lesménils, est relevé à partir du 18 janvier par le 79e R.I. C'est avec plaisir que les hommes voient venir cette relève. Ce n'est pas que le secteur soit agité, au contraire, le calme y est complet, mais le froid est très vif depuis quelques jours et rend le service de surveillance très dur.

          Le 3e bataillon et la C.H.R., relevés les premiers, vont cantonner le 18 au soir à Dieulouard. Les 1er et 2e bataillons ne sont relevés que le 19 et vont cantonner, le 1er à Rozières-en-Haye, le second à Dieulouard. La marche a été pénible. Partout la neige et la glace, les chemins sont glissants et plus d'un "Poilu" s'est assis par terre pendant l'étape. Tout le monde est fatigué et désire prendre un bon repos. Heureusement, les cantonnements ne sont pas trop mauvais.

          Le lendemain, le régiment reprend sa marche et se divise en deux colonnes. La première, comprenant E.M., C.H.R., 1er et 3e bataillon, va cantonner à Liverdun. La seconde, formée par le 2e bataillon, cantonne le soir à Pompey. Le régiment est dans les faubourgs de Nancy et déjà l'on voit l'animation qui caractérise les abords d'une grande ville.

          Le 21, le 170e en entier traverse Nancy, la marche sur les pavés est longue et dure, mais les manifestations de sympathie de la population font rapidement oublier ces fatigues.

          Les bataillons cantonnent le soir : 2e et 3e, E.M., C.H.R à la Neuville ; le 1er à Jarville. Les cantonnements y sont froids et les courants d'air nombreux. A peine un peu de paille à étendre à terre. Heureusement le régiment se déplace le 22 et va occuper ses cantonnements de repos à Tonnoy et à Ferrières où il arrive après une longue et dure étape. Tonnoy, village bâti au bord de la Moselle, n'a pas de bons cantonnements d'hiver. Les hommes, logés dans des granges en mauvais état, se souviendront toujours de ce froid rigoureux (-18°).  La Moselle, gelée sur ses bords, charrie de vastes blocs de glace. Le 1er bataillon occupe Ferrières sur les hauteurs qui, au nord dominent la rivière.

          Le repos remet les hommes de leurs fatigues et, malgré que le froid y fût très vif, c'est avec regret que le régiment quitte ses cantonnements le 12 février pour se porter :

E.M., C.H.R. à Seichamps.

1er bataillon à la Neuvelotte-le-Tremblois ;

2e bataillon à Seichamps, Pulnois, Bouxières-aux-dames ;

3e bataillon à Eulmont.

         Le régiment est mis à la disposition de la VIIIe armée pour exécuter divers travaux de terrassements dans la région. Le 17 mars, le régiment est remis à la disposition du général Schmidt, commandant la 167e D.I., en vue d'une période d'entraînement. Il cantonne, le 17 mars : E.M., C.H.R., 1er bataillon à Lupcourt, C.M. 1 à Gérarcourt, 2e bataillon à Fléville, 3e bataillon à Ville-en-Vernois. Au cours de cette marche, le régiment exécute un exercice d'arrière-garde de division.

          Le 23 mars, le 170e se porte à Tonnoy (E.M., C.H.R., 1er et 3e bataillons) et à Ferrières (2e bataillon) pour continuer ses exercices au camp de Saffais. Les exercices les plus divers sont pratiqués pendant cette courte période. Le 25 mars, le régiment est de nouveau mis à la disposition de la VIIIe armée pour divers travaux. Il se porte donc : E.M. et C.H.R. à Art-sur-Meurthe, 1er bataillon à Art-sur-Meurthe et Senoncourt, le 2e bataillon à le Tremblois-la-Neuvelotte, 3e bataillon à Agincourt et Dammartin-sous-Amance. Le 30 mars Les C.M.1 et 3e compagnie vont cantonner à Valley et Bemerville.

          Le 4 avril, la Fourragère aux couleurs de la croix de guerre est remise au drapeau du 170e par le colonel Lavigne-Delville, commandant la 167e D.I.

           Le 9 avril, la 9e compagnie va cantonner à Jarville.

         Le 10 avril, le régiment reçoit l'ordre de se tenir prêt à faire mouvement par voie ferrée. Dès le 12, il s'embarque en gare de Jarville. Le premier train part à 18h30 et emporte l'E.M. du régiment et le 3e bataillon. Le 2e bataillon, après avoir traversé Essey-lès-Nancy sous une pluie torrentielle, s'embarque le 13, à 2h13. Le 1er bataillon prend le troisième train et part à 6h13. La C.H.R. et le T.R. sont pris par le quatrième train e quittent Jarville à 10h18. La vie au repos est terminée.

CHAMPAGNE (avril-août 1917).

          Le régiment débarque à Château-Thierry. Le premier train arrive en gare le 13 avril, à 9heures. L'E.M. du régiment et L'E.M. du 3e bataillon et la 10e compagnie vont cantonner à Bouresches, la 9e compagnie à Montgivrault, la C.M. 3 et la 11e à Lucy-le-Bocage. Le 2e bataillon arrive à 17 heures et va cantonner : l'E.M., 2e bataillon, C.M. 2 et 7e compagnie à Monneaux, 5e compagnie au Thiolet, 6e à Crogis. Le 1er bataillon débarque à 21 heures et va cantonner en entier à Crézancy. La C.H.R. et le T.R. n'arrivent que le 14 à 3h30 et cantonnent : C.H.R. à Bouresches et T.R. à Vaux.

         Le 16 avril, le régiment se déplace et va cantonner : E.M., C.H.R, 2e bataillon à Rocourt-Saint-Martin ; 1er bataillon à Epaux-Bézu ; 3e bataillon à Grisolles et T.R. dans la ferme de la Prairie.

         Le 18, le 170e se déplace et se dirige vers le sud. Il cantonne : E.M. régimentaire et C.H.R. à Bouresches, 1er bataillon à Vaux, Laroche, C.M.2 et 7e compagnie à Monneaux, 5e compagnie à Montcourt, 6e à Crogis, C.M. 3et 11e compagnie à Lucy-le-Bocage ainsi que l'E.M. du 3e bataillon. La 9e compagnie à Montgivrault, 10e à Bouresches, T.R. à Vaux.

         Le 23 avril, la 167e D.I. est mise à la disposition de la Ve armée, les T.C. et T.R. du régiment vont cantonner à Fossoy.

         Le 24, continuant leur marche, ils cantonnent à Romigny. Le même jour, à 7 heures du matin, le 170e embarque en camions automobiles sur la route de Château-Thierry à Paris, entre Vaux et le Thiolet. Il débarque vers 15 heures à Muizon (Marne) et va se grouper aux carrières de Marzilly. Prés de Muizon, plusieurs pièces d'artillerie lourde à longue portée déversent continuellement leurs projectiles sur le fort et les défenses de Brimont.

        Le 25 avril, le 170e relève dans le secteur de l'ancien moulin de Loivre le 128e R.I. (lieutenant-colonel Nouvion). Le régiment est en position face au Champ du Seigneur, au nord du canal. Le 2e bataillon est en première ligne ; seule la 5e compagnie est au sud du canal en soutien avec le 1er bataillon. Le 3e bataillon est en réserve aux avancées de Cauroy.

       Le lieutenant-colonel de Lamaze prend le commandement du secteur le 26, et ses dispositions sont prises en vue d'une attaque sur le Champ du Seigneur. Le bataillon en soutien prépare les parallèles de départ.

       Le 27 avril, à 4h30, après une violente préparation d'artillerie, une section ennemie exécute un coup de main sur le petit poste de la tranchée de Blume occupé par la 6e compagnie. Le sous-lieutenant Commeau est tué en se portant à la tête de la contre-attaque. Trois hommes disparaissent, mais l'ennemi est repoussé. Cet engagement n'est d'ailleurs qu'un épisode. En général, le secteur est calme de jour, mais de nombreux tirs de harcèlement sont dirigés à la nuit tombante vers l'arrière ; des barrages sont déclenchés sur les abords du canal.

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