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Le 170e régiment d'infanterie
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Le 170e régiment d'infanterie
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15 novembre 2015

Le cent-septante dans la grande guerre (20)

On les aura

         Le 21 décembre, le régiment prend son organisation définitive : un bataillon en première ligne, un en réserve très près derrière, un au repos à Gérardmer. Le sous-secteur du Linge présente une situation bizarre de la chaîne des hauteurs Reichackerkopf, Griollet, Noirmont, Tête des Faux, qui constituent l'arête de la défense. Il forme une hernie qui s'accroche aux pentes du Linge, du Schratz et du Barrenkopf, mais aux pentes seulement, car les sommets sont restés aux mains de l'ennemi. Cette protubérance est reliée à la ligne par trois boyaux seulement, dominés de 100 mètres au moins par la première ligne allemande, dont les mitrailleuses prennent en enfilade les boyaux dont elles interdiraient l'accès s'il prenait fantaisie au mitrailleur de tirer.

         Mais nous avons heureusement devant nous des troupes du landsturn dont l'ardeur guerrière semble avoir fait place au souci de leur propre tranquillité et de la nôtre par conséquent. Toutefois, le calme du lieu est parfois troublé par des coups de main de Stosstruppen dont il existe un centre d'instruction à Colmar et qui viennent s'exercer dans notre secteur.

         C'est le 23 décembre que le lieutenant-colonel Charlet prend le commandement du sous-secteur des lacs qui s'étend de la Tête des Faux à la crête rocheuse avec P.C. (Richard au lac noir). Il a sous ses ordres deux bataillons du 170e, deux bataillons du 409e et quelques sections de mitrailleuses de position. Le secteur qui est généralement calme a deux points sensibles, le Linge et le Schratz. Il est divisé en groupes de combat souvent très espacés les uns des autres. De nombreuses patrouilles de liaison sont donc nécessaires pour assurer l'inviolabilité du front. L'abondance de la neige rend ces marches de nuit souvent très difficiles. Les compagnies ne peuvent rester très longtemps en ligne et les relèves sont fréquentes.

         Le 2 janvier, le 3e bataillon quitte Gérardmer par voie ferrée, va cantonner au camp Bouquet et relève dans la nuit du 3 au 4 le 1er bataillon. Ce dernier descend à Gérardmer et relèvera le 2e bataillon le 15 janvier. Les relèves de bataillons ont lieu tous les douze jours et celles des E.M. et C.H.R. tous les mois. L'E.M. et la C.H.R. du 409e relèvent l'E.M. et la C.H.R. du 170e le 20 janvier. Ces derniers vont cantonner à Gérardmer et ne reprendront leur poste de combat que le 21 février.

         Le 5 mars, à 3h30, après une brusque et violente préparation d'artillerie, l'ennemi attaque notre position de centre de résistance du Linge, au nord du Barrenkopf. Le groupe de combat se défend énergiquement et oblige l'ennemi à regagner ses lignes sous le barrage d'artillerie française. Dans sa fuite il laisse plusieurs objets. Une reconnaissance envoyée immédiatement après ne trouve aucun cadavre permettant d'identifier l'ennemi. Le même jour, à 20 heurs, les Allemands tentent un autre coup de main sans préparation d'artillerie, sur l'ouvrage du Pentagone. Il ne peut aborder nos lignes et se repli en désordre sous le feu des grenades V.B. et F.M. de la garnison.

         Le 6 mars, à 18 heures, après une courte préparation d'artillerie et de minens de gros calibres exécutée sur le Linge, Schratz, Courtines, et Barren, l'ennemi tente de nouveau d'aborder nos petits postes. La garnison du secteur se défend énergiquement et, malgré la violence de la préparation d'artillerie, met en fuite les assaillants.

         Le 7 mars, à 2h30 du matin, les Allemands tentent encore d'approcher nos lignes vers le sud-est de l'ouvrage du Pentagone. Mais le front tenu par le 170e est invincible et l'ennemi se repli sans avoir pu arriver jusqu'à nos réseaux.

         Le 15 mars, le 2e bataillon quitte Gérardmer par voie ferrée et cantonne le soir au camp du Bouquet ; il relève, le 16, le 3e bataillon dans le C.R. du Linge. Ce dernier se rend à Gérardmer. L'E.M. et la C.H.R. du 170e, relevé le 24 par l'E.M. et la C.H.R. du 409e, se rendent à Gérardmer.

         Le 31 mars, L'E.M. et la C.H.R. quittent Gérardmer et vont cantonner au Habeaurupt. Le 3e se rend au Rudlin.

         Le 1er avril, l'E.M. et la C.H.R. montent au col du Bonhomme, l'E.M. au P.C. du Rain-des-Genêts, la C.H.R. au camp Valentin. Le 3e bataillon relève le 2e bataillon du 174e à la Tête des Faux. Le secteur, sous les ordres du lieutenant-colonel Charlet, s'étend du col des Bagenelles au nord, au col du Luschbach au sud. Deux bataillons du 80 R.I.T. et une compagnie de mitrailleuses sont à la disposition du lieutenant-colonel Charlet. Les unités du 170e occupent le point le plus sensible du secteur de la Tête des Faux, sommet dénudé où les lignes sont très rapprochées. Le reste du secteur est en partie boisé. Le secteur sous les ordres du lieutenant-colonel Charlet est renforcé par deux bataillons du 80e R.I.T. et une compagnie de chasseurs à pied. Le secteur est calme. Les patrouilles y sont nombreuses. Deux fois l'ennemi tente sans préparation d'artillerie de nous faire des prisonniers.

         Le 8 avril, à 11h20, profitant de l'épaisseur du brouillard, il essaie de pénétrer dans nos lignes au point d'appui "bois Brûlé". Pris sous le feu de nos guetteurs, il s'enfuit laissant sur le terrain un cadavre qui est identifié aussitôt. La deuxième tentative a lieu le 16, à 24h5, par un groupe important qui après avoir coupé nos réseaux, attaque le groupe de combat Husson du centre de résistance Blancupt. Reçu à coups de grenades, il s'enfuit sans laisser de trace. La veille, nos sentinelles du secteut Bonhomme avaient arrêté un déserteur bavarois qui nous donna de précieux renseignements.

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