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Le 170e régiment d'infanterie
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Le 170e régiment d'infanterie
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26 juillet 2016

Le cent-septante dans la grande guerre (24)

On les aura

         Le 4 juillet, le général commandant le 1er C.A. U.S. prend le commandement du secteur actuellement aux ordres du général commandant le 3e corps d'armée. Il aura sous ses ordres les troupes américaines et françaises (167e D.I.) affectées à la défense du secteur.

         Le 9 juillet, à la suite de renseignements obtenus de deux prisonniers qui se sont rendus sur le front du 409e R.I., un détachement du 170e, sous la conduite du capitaine Leca, fait une reconnaissance de jour dans les bois de la rive nord du Clignon pour s'assurer qu'ils sont encore occupés par l'ennemi. Il reconnaît des trous de tirailleurs vides de leurs occupants, protégés par des fils de fer barbelés et des réseaux Brun, dans lequel il découvre du matériel, des munitions; divers équipements, des artifices éclairants, qui laissent supposer que ces emplacements sont occupés seulement la nuit. Ce matériel est enlevé et ramené dans nos lignes.

         Le 12 juillet, dans la nuit, un détachement du 2e bataillon, composé de 3 officiers, dont 2 Russes, 28 sous-officiers et soldats, dont 17 Russes, sous le commandement du capitaine Leca, exécute un coup de main sur le bois W. A 22h30, le détachement part de nos lignes, pénètre dans le bois qu'il traverse du sud au nord, le contourne et revient par la dépression à l'est du bois. Le bois a été constaté inoccupé ; seules quelques trous de tirailleurs et emplacements de mitrailleuses sont reconnus, protégés par des éléments de réseau Brun. La patrouille rapporte quatre fusils allemands, une cisaille, une patte d'épaule prise sur un cadavre (3e Garde à pied).

         La période du 10 au 18 juillet est caractérisée par une grande activité de l'artillerie ennemie, qui, principalement la nuit de 23 heures à 4 heures du matin, effectue des tirs violents de moyen et gros calibre, dont plusieurs à obus toxiques, sur le bois du Croissant et sur toute la vallée du Clignon, depuis la halte de Bussiares jusqu'à la station de Veuilly_la-Poterie.

 

L'OFFENSIVE DU 18 JUILLET

 

         Le 18 juillet, à 4h50 du matin, se déclenche l'offensive générale des Alliés. En liaison avec la 164e D.I. et la 52e D.I. U.S. à sa droite, la 167e D.I. doit y participer en direction générale de l'est.

          Après une préparation d'une extrême violence qui dure cinq minutes à peine et sous le voile épais d'éclatements d'obus fumigènes, le commandant de Lavergne et le 3e bataillon du 170e, partant du bois W et de la corne est du bois de Besland (bois du Croissant), se portent à l'attaque des positions ennemies de la croupe d'Hautevesnes et de la ferme de Licy. L'ennemi, surpris, n'oppose qu'une faible résistance, et dés 7h25, les objectifs dépassés, en avance sur ses voisins de droite et de gauche, le bataillon pris à partie par les mitrailleuses ennemies s'arrête à l'est de Licy-ferme sur les pentes ouest du ravin de la Folie.

        A midi, le groupe Lesimple (1er/222 R.A.C. qui appuie l'action du 170e R.I. vient prendre position au sud d'Héloup. A 18 heures, le commandant de Nanteuil et le 1er bataillon reprennent l'attaque, passent le ravin de la Folie sous le feu de l'artillerie et des mitrailleuses, et s'établissent entre Licy-Clignon et la cote 149.

         Le commandant de La Baume et le 2e bataillon, suivant la rive nord du Clignon, relèvent le 409e R.I., qui passe en réserve de la D.I. et s'établissent à la lisière est de Licy-Clignon. Les reconnaissances envoyées en avant sont reçues à coup de fusil dés la sortie de Licy-Clignon. Les liaisons sont difficiles à droite et à gauche, le 133e R.I. et le174e R.I. n'étant pas parvenus à notre hauteur.

        Le 19, le 2e bataillon envoie une forte reconnaissance pour occuper si possible le moulin de Brisé. La 5e compagnie l'exécute par la vallée du Clignon. Ses éléments de gauche, sur la route, sont arrêtés de suite par les mitrailleuses du fortin A ; ceux de droite progressent par les marais jusqu'à 200 mètres du moulin et sont arrêtés à leur tour par les mitrailleuses au moulin et au bas des pentes ouest de la côte de Givry.

          A 13 heures, l'artillerie prépare une nouvelle attaque sans pouvoir prendre à partie les mitrailleuses de Petret situées dans la zone de la D.I. de gauche. A 17 heures, soutenu par la 7e compagnie, la 5e attaque de nouveau et arrive à 100 mètres du moulin de Brisé, où les mêmes mitrailleuses l'arrêtent. Le commandant, les chefs se section sont touchés, sauf un, le lieutenant de Beaucorps ; de nombreux hommes tombent. L'ennemi contre-attaque, la 5e compagnie brûle toutes ses munitions et réussit à se dégager, emmenant ses blessés et ses morts.

         A 18 heures, la situation du régiment est la même que la veille ; bien que n'ayant pas avancé, il est toujours en pointe par rapport à ses voisins. Les reconnaissances envoyées dans la soirée signalent que l'ennemi a réoccupé le terrain aussitôt après notre départ. Son artillerie toujours active exécute plusieurs tirs de harcèlement et d'obus toxiques sur Licy-Clignon, Licy-ferme et le moulin de Bussiares.

         Le 20 juillet, l'attaque est reprise en liaison avec le 174e R.I. qui progresse sur la côte de Givry et le 133e R.I. qui marche sur Petret. Les régiments voisins n'ayant pas encore avancé, le 170e est arrêté de nouveau par les mitrailleuses à 100 mètres du moulin.

         A 15 heures, après une préparation d'artillerie, l'attaque est recommencée. Quoique les éléments voisins n'aient pas encore progressé, le 1er bataillon s'empare du fortin et le 2e bataillon du moulin. A 19 heures, le commandant de Lavergne et le 3e bataillon viennent renforcer le 2e bataillon pour essayer d'atteindre Monthiers par les pentes de la côte de Givry. Le mouvement ne peut se faire, les éléments à notre droite n'ayant pas suffisamment progressé. A 22 heures, le 3e bataillon envoie une reconnaissance qui atteint le cimetière de Monthiers, et se replie après avoir constaté dans le village de nombreux ennemis.

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