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Le 170e régiment d'infanterie
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Le 170e régiment d'infanterie
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4 novembre 2017

Le cent septante dans la grande guerre (28)

On les aura

        Les Allemands reviennent de leur surprise, évaluent la faiblesse de nos effectifs et contre-attaquent violemment nos hommes qui reprennent leurs positions vers la batterie 12-51. A bout de souffle, en flèche par rapport au 174e R.I. arrêté sur la gauche, le bataillon s'organise. Il est temps, car à 18h30 débouche du couperet une nouvelle contre-attaque ennemie qu'arrêtent nos feux de mitrailleuses, nos V.B. et nos grenadiers. Trois fois l'ennemi renouvelle en vain ses attaques, puis à la tombée de la nuit renonce à la lutte.
        Pour appuyer le 3e bataillon le capitaine Godefroid, commandant le 1er bataillon, fait serrer la 2e compagnie (Lagarde) sur la droite et la 3e compagnie (Perron) sur la gauche. La nuit est tranquille. La 9e compagnie regroupée, se détache du 174e R.I. et rejoint le bataillon Perrosier qui s'établit sur la ligne Couperet-batterie 12-51 batterie 15-51.
       Le 27, le 2e bataillon (commandant Gros), dépassant le 3e bataillon, progresse à partir de huit heures et franchit le vallonnement du chemin de Verpins. Un long glacis monte de cet endroit vers la tranchée de Wiesbaden d'où partent des feux nourris de mitrailleuses. Les compagnies avancent difficilement, soutenues par plusieurs compagnies de mitrailleuses et utilisant des défilements, poussant audacieusement leurs grenadiers, abordent la tranchée et maîtrisent plusieurs mitrailleuses.
       A gauche, la 7e compagnie est arrêtée par des feux de mitrailleuses et d'infanterie qui partent du fortin, batterie 08-59. Résolument le capitaine Charbonnier, avec une section et une S.M., se lance à l'assaut du centre de résistance : lutte dure, opiniâtre, mais la défense cède après un corps à corps furieux. Le capitaine Charbonnier est grièvement blessé ; le lieutenant Bohin, de la C.M. 2 est tué. Deux pièces de 77, des mitrailleuses servies par des artilleurs restent entre nos mains. Mortellement blessé par ces mêmes mitrailleuses, le capitaine Godefroid (commandant le 1er bataillon) qui, debout sur le parapet du boyau d'Arménie, cherche un heminement pour la compagnie de tête de son bataillon, tombe aussi. La tranchée Wiesbaden est entièrement conquise.
       En avant, la séparant de la route de Maure, la voie ferrée à 400 mètres, puis deux grands glacis dénudés, reliés par le palier du chemin de la Sente. La 6e compagnie atteint la voie ferrée où la rejoint la 5e, après l'occupation d'une batterie de 150. Les compagnies poussent plus avant, s'infiltrent par le boyau d'Arménie jusqu'au chemin de la Sente, et poussent des reconnaissances vers les batteries de l'Agneau.
       A droite, le 149e R.I. a facilement progressé dans les bois, à gauche le 174e R.I. est toujours en retrait laissant le flanc gauche de notre 2e bataillon exposé aux tirs des mitrailleuses ennemies dont sont parsemés les longs glacis dépourvus d'abris naturels de la cuvette de Sommepy. La 3e compagnie relie le 2e bataillon au 174 R.I., secondée la S.M. de l'adjudant Fontaine, tué au cours de l'action ; elle résiste à deux contre-attaques allemandes et fait 35 prisonniers
       Le 28, à 6h15, le 2e bataillon reprend l'attaque aidée par une section de chars d'assaut. Franchissant sous un tir très violent d'artillerie et de mitrailleuses la route de Sommepy-Maure, mitraillé à faible hauteur par quatre avions ennemis, il enlève une batterie de 77 et atteint le bois de l'Agneau qu'il traverse sans encombre. A la lisière nord du bois, nouvelle zone dénudée de plus de 500 mètres à franchir pour atteindre le bois touffu des Epines défendu par les tranchées d'Osterode et d'Essen.
       Les tanks poussent une reconnaissance jusqu'à ces défenses qu'ils estiment inoccupées, puis s'éloignent du champ de bataille. Quand les compagnies débouchent du bois de l'Agneau, de nombreuses mitrailleuses se révèlent dans la tranchée d'Essen et obligent nos hommes à se terrer à mi-chemin dans un fossé anti-tanks.
     L'après-midi, après une préparation d'artillerie insuffisante, l'ordre est donné de reprendre l'attaque. Seule une compagnie peut légèrement progresser par le boyau d'Arménie, les deux autres étant clouées sur place par le feu des mitrailleuses ennemies. C'est à ce moment que le lieutenant-colonel Charlet, venu sur place se rendre compte de la résistance à laquelle se heurte son bataillon de tête, est tué au milieu de la 6e compagnie. La progression devenant impossible, le bataillon s'établit sur les emplacements atteints où il fut violemment battu par l'artillerie ennemie. C'est là que le 116e R.I. vint doubler le 170e R.I. pour reprendre l'attaque le 29 à 9 heures.


                                            Reprise d'offensive.
       Pendant quatre jours le régiment reste en soutien du 116e R.I. et le 2 octobre, en fin de journée, il reçoit l'ordre de se porter dans son sillage, tâche difficile à exécuter par une nuit obscure dans un terrain non reconnu. Le 3 octobre, à 5h50, le premier bataillon (capitaine Leca) dépassant le bataillon de tête du 116e R.I., attaque la tranchée d'Aure, dans laquelle se sont maintenus des éléments allemands. Mais il est vite arrêté par les mitrailleuses qui se révèlent dans les bois de la pente sud de la croupe d'Orfeuil.
      Malgré tous les efforts et l'énergie déployés, insuffisamment secondé par quelques tanks, la 1ère compagnie occupe le bois V 12, mais le bataillon ne peut venir à bout des nids de mitrailleuses. Le 3e bataillon doit attaquer par la droite en liaison avec le 149e R.I. pour tourner les bois V10 et V11, et atteindre le bois du Pylône. A 16 heures, les 10e et 11e compagnies du 170e, avec un bataillon du 149e et une compagnie du 31e B.C.P., soutenus par deux sections de chars d'assaut, débouchent du bois de la Croix, mais pris à partie par des mitrailleuses intactes, ils ne peuvent progresser. La conquête de la crête est abandonnée ce soir-là, pour être reprise par une préparation plus complète.

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