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Le 170e régiment d'infanterie
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15 mai 2022

La campagne du 170e R.I. en 1939-1940 (1)

Carte OffensiveBS4

La campagne du 170e R.I. en 1939-1940
 

     Le 31 août 1939, le 170e R.I., mis sur pied de guerre depuis huit jours, quitte ses cantonnements de Remiremont pour rejoindre, par le train, sous les ordres du Colonel Codechevre, la zone qui lui est réservée depuis 1938, sur les bords de la Sarre.
SUR LES BORD DE LA SARRE
Il arrive à Sarralbe, et, par la route rejoint Sarreguemines. Sur cet itinéraire, il croise de nombreux convois de personnes évacuées de cette région qui ralentissent sa progression.
     Du 1er au 4 septembre, les trois bataillons du régiment s’installent défensivement dans la région de Sarreguemines en bordant la Sarre et la Blies, en avant de la ligne Maginot. Dans ce secteur, la ligne Maginot ne comprend pas de gros ouvrages mais seulement des casemates.
Des deux côtés de la frontière, on s’observe, sans bouger, sans tirer un seul coup de fusil. Des avions d’observation des deux camps survolent tranquillement le secteur sans réaction de part et d’autre. « Drôle de guerre ! ».
L’offensive en Allemagne
     Le 7 septembre, l’ordre d’opération pour une opération offensive parvient au régiment.

Traversée de la Sarre

Le 170e R.I. est ainsi la première unité française à franchir la Sarre et à pénétrer en Allemagne. Ce que le 170e R.I. ne savait pas c’est que l’unité du génie (le 34e R.G.) qui lui fait franchir la Sarre et la Blies, avec des moyens de fortune (radeaux de sacs Habert, constitués d’une enveloppe en toile imperméable remplie de paille ou d’herbe sèche, maintenus à l’aide de cordes entre les 2 rives), est commandée par le capitaine Roos, originaire d’Epinal. (1). Merci à sa fille Nicole qui a mis à notre disposition ses documents.
Les compagnies de tête avancent difficilement à travers des obstacles minés de tous genres. Elles découvrent en particulier les mines bondissantes (inconnues dans l’armée française).
Le 10 septembre, ces compagnies atteignent leur objectif,  10 kilomètres au nord de Sarreguemines. Elles organisent le terrain en liaison avec le 26e R.I.  droite et les chasseurs  à pied,  gauche. Le temps est déplorable ce qui complique la réalisation des travaux défensifs.
EN RESERVE
   Le 24 septembre, le 170e R.I., en première ligne est relevé par le 8e BCP et repasse la Sarre et la Blies sur les passerelles construites par le génie. Il passe en réserve de division et remplace le 26e R.I..
   Le 7 octobre, le régiment reçoit l’ordre de faire mouvement par voie routière pour rejoindre la région de Putelange où tout doit être aménagé., sert de cantonnement. Le 170e R.I. devient terrassier. Des exercices et des marches permettent d’entretenir la vigilance.
   Le 20 octobre le régiment est relevé par un bataillon du 250e R.I., régiment de réservistes, quelque peu surpris de la pauvreté des cantonnements où il s’installe.
EN REPOS ACTIF
Le 170e passe en repos et rejoint par voie routière, la région de Dieuze-Lunéville. Le régiment apprécie de bivouaquer dans les villages. Toutes les compagnies s’installent pour vivre plus confortablement pendant cette période.
   Le 27 octobre, une section du 170 est désignée pour rendre les honneurs au duc de Windsor,  Vic-sur-Seille, PC de la 4e armée.
   Le 7 novembre, le 170 participe  une revue de la 11e division avec les 26e R.I. et le 28e RAD.
   Le 11 novembre, une compagnie du 170 participe à Paris à la cérémonie de l’Arc de Triomphe. Du 3 au 14 décembre, un tour de permission de quelques jours est établi pour l’ensemble des personnels.
   Le 17 décembre, le régiment fait mouvement vers Laning (près de Saint-Avold), village de quelques centaines d’habitants qui voit arriver plusieurs centaines de militaires.
Le 170e R.I. a pour mission d’effectuer des travaux défensifs devant la ligne Maginot, pour le compte du 9e corps d’armée (tranchées, boyaux, réseau de fil de fer, fossés anti-char).
   Le 24 décembre, par un froid sibérien, une messe est célébrée dans l’église du village par l’abbé Gaillemin, aumônier du régiment.
   Le 5 janvier 1940, le régiment est relevé par le 26e R.I. et gagne Morhange par étapes et, de là rejoint Eulmont au nord de Nancy. C’est alors le grand repos jusqu’au 26 mars.

(1) Après l’armistice, le capitaine Roos entre dans la clandestinité, et après plusieurs péripéties, il rejoint le maquis du Rhône. Il est fait prisonnier et il est fusillé le 18 août 1944 à Roanne sur les bords de la Loire.

La suite de cet article a été préparée par Mrs Fouchécourt et Marotel et sera publié dans le prochain numéro de "L'Hirondelle".

 

 

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